8 mars 2000
Il garde jalousement une toile de sa vieille tante Rebecca chez lui. Le juge Morier a d’abord admiré les toiles des autres, pendant de nombreuses années, avant de se mettre lui-même à la peinture. Il parcourait alors le circuit des galeries d’art, allant même jusqu’à New-York pour satisfaire son goût du beau et son admiration pour le travail des peintres. Il y a vingt ans, il a fait le grand saut. « Sérénité » est la première exposition solo du juge Morier, un Maskoutain pure laine.
Par Denyse Begin (Le Courrier de Saint-Hyacinthe, Mercredi 8 mars 2000).
Monsieur Morier père était fleuriste et photographe. « Je travaillais avec mon père dans sa boutique. Il me montrait comment arranger les fleurs et agencer les couleurs ». Quand le temps de m’inscrire à l’université est arrivé, j’ai décidé d’aller à Québec. Le cachet du Vieux-Québec m’attirait. C’est à cette époque que j’ai commencé à courir les galeries d’art avec un copain. Un jour j’ai rencontré Miyuki Tanobé, mais la rencontre qui a été déterminante pour moi fut celle avec Louis Tremblay, un peintre charlevoisien venu exposer à Saint-Hyacinthe. « Après lui avoir parlé et avoir vu ses œuvres, j’au eu le goût de tâter du pinceau ».